Stop aux économies qui pénalisent le personnel, la population et les PME !
Stop aux économies qui pénalisent le personnel, la population et les PME !
Le Conseil fédéral a publié aujourd’hui le message additionnel concernant le Programme de consolidation et de réexamen des tâches 2014 (pdf) et proposé au Parlement de renoncer à mettre en œuvre les scénarios qui y sont présentés. Les trois variantes entraîneraient un démantèlement massif des prestations. Et aucun argument valable ne justifie une coupe de plus de 300 millions de francs dans le budget du personnel. L’APC est déterminée à combattre énergiquement toute nouvelle attaque contre l’Administration fédérale.
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Campagne “Droit à la santé”
Droit à la santé !
Avec la première édition de cette newsletter, la Communauté de négociation du personnel de la Confédération, lance une campagne d’information sur le thème « santé à la place de travail ».
Tout le monde a le droit d’être et de rester en bonne santé au travail. En qualité d’employeurs, la Confédération et ses entreprises sont légalement tenues d’y veiller.
La prévention des accidents professionnels est déjà très avancée dans le monde du travail, mais les risques de maladie continuent d’être fortement sous-estimés. Or, un stress prolongé au travail augmente ces risques. Il ressort d’une étude comparative entre la Suisse et l’UE que la satisfaction au travail en Suisse est très élevée (91 %), mais aussi que la part des personnes interrogées qui se plaignent de cadences de travail élevées et de la pression des délais est pratiquement tout aussi élevée (84% et 80% respectivement). Ces deux charges ont fortement augmenté entre 2005 et 2010, aussi dans l’administration publique. En outre, les personnes actives en Suisse sont plus souvent touchées par des restructurations que les personnes actives dans les pays de l’UE (5e Enquête européenne sur les conditions de travail 2010, Résultats choisis selon la perspective suisse, SECO).
Un tiers environ de la population active suisse questionnée dans le cadre d’une étude du SECO de 2010 (« Le stress chez les personnes actives occupées en Suisse ») s’est dite fréquemment voire très fréquemment stressée au travail, ce qui représente une augmentation de 7% par rapport à l’étude antérieure menée en 2000. Un tiers encore mentionne les restructurations ou réorganisations comme un des principaux facteurs de stress, à côté des interruptions au cours du travail, du rythme de travail soutenu et de la pression des délais.
Le stress peut provoquer des maux de dos, des maux de tête, des troubles du sommeil, des douleurs à l’estomac, des problèmes d’audition, des difficultés respiratoires, voire même des maladies cardiaques.
Les symptômes sont souvent ignorés bien trop longtemps et aussi minimisés par les supérieurs. Or des remèdes anti-stress existent, qui ont fait leurs preuves : plus le travail apparaît sensé, mieux l’ordre des priorités est défini et plus le partage des tâches est clair, mieux on pourra tenir le stress en échec.
L’APC peut vous soutenir. Informez-nous rapidement si vous remarquez que les facteurs de risque augmentent à votre place de travail. Nous pouvons vous conseiller ou intervenir en tant que médiateurs. Et nous vous informons au sujet de vos droits.
Car la santé au travail est un droit !
Les horaires trop longs sont malsains
Dans l’administration fédérale, on travaille toujours plus sous la pression du temps. Les longs horaires ne rendent pas seulement plus difficile la conciliation entre famille et profession, ils peuvent aussi mettre en danger la santé.
La discussion politique sur la saisie et le contrôle de la durée du travail bat actuellement son plein en Suisse. Selon l’Enquête européenne sur les conditions de travail, le nombre d’employé-e-s qui travaillent souvent plus de 10 heures par jour est nettement plus élevé en Suisse et continue à augmenter, alors qu’il a diminué dans les pays de l’Union européenne. Selon l’Enquête auprès du personnel, dans l’administration fédérale, c’est la charge de travail qui influence le plus le bien-être psychique.
Les journées de travail qui n’en finissent plus ont des conséquences catastrophiques pour la santé. Que leurs durées de travail soient respectées, documentées et contrôlées est un droit des employé-e-s. Ce n’est que dans des situations particulières, soit « si le service doit faire face à une charge extraordinaire de travail ou à un travail urgent », que les supérieur-e-s hiérarchiques peuvent exiger que vous travailliez plus longtemps. Mais vous avez un droit à une compensation, si la durée hebdomadaire du travail est dépassée.
Dans l’administration fédérale, celle-ci est de 41,5 heures pour un plein temps. Seules des situations particulières peuvent justifier sa prolongation à 45 heures au maximum, et cela, uniquement pour une durée provisoire.
Les bases légales concernant la durée de travail hebdomadaire et la durée maximale (OPers, art. 64 al. 1 et 3, art. 65 al. 1, 4, 5 et 7) s’appliquent aussi en cas d’horaire de travail fondé sur la confiance. Et l’employeur reste responsable de leur respect. Pour se protéger et se contrôler soi-même, il est également judicieux, en cas d’horaire de travail fondé sur la confiance, de saisir son temps de travail, ne serait-ce que de manière rudimentaire.
L’APC peut vous soutenir. Nous pouvons vous conseiller ou intervenir en tant que médiateurs. Et nous vous informons au sujet de vos droits.
Car la santé au travail est un droit !
Concilier travail et famille
Les valeurs de la société et les besoins individuels changent constamment, ce qui a des effets durables sur le travail et la vie privée. Aujourd’hui, les hommes veulent aussi être présents dans leur famille et les femmes continuent à travailler après la naissance d’un enfant. En outre, nombre de personnes professionnellement actives s’occupent, pendant les dernières années de leur vie professionnelle, de leurs parents âgés et les aident. Ils connaissent ainsi une deuxième phase de vie familiale intense. Si des structures clairement définies occupaient autrefois le premier plan de la vie professionnelle, aujourd’hui, nombre de salarié-e-s souhaitent plus de flexibilité afin de pouvoir concilier travail et famille.
L’APC s’oppose à la suppression de 2’600 emplois à la Confédération !
L’APC s’oppose à la suppression de 2’600 emplois à la Confédération !
Suite au rejet du premier paquet d’économies, le parlement a demandé au Conseil fédéral de proposer des solutions pour économiser 300 mios de francs dans le personnel de la Confédération. En septembre prochain, Eveline Widmer-Schlumpf devra présenter trois scénarios du plan d’économies. Dans l’interview qu’elle a accordée hier à la « Schweiz am Sonntag », la conseillère fédérale a annoncé que 2’600 emplois pourraient être touchés à la Confédération. L’APC, la plus importante organisation de défense du personnel fédéral, condamne fermement cette proposition. Ce n’est pas au personnel de faire les frais des pertes fiscales de la Confédération.
De plus, avec de telles coupes, le parlement forcerait l’administration à renoncer à fournir certaines prestations de base à la population : la santé, la sécurité, le soutien à la démocratie, les hautes écoles pourraient être touchés. Quel paradoxe pour des élu-e-s qui réclament continuellement davantage de prestations et qui, dans le même temps, prévoient des économies à la louche sur le dos du personnel ! En dépit des comparaisons avec l’étranger qui ont déjà démontré que la Suisse a une administration fédérale « light ».
L’APC s’oppose à toute coupe dans le personnel de la Confédération. D’autres pistes doivent être envisagées. Ajoutons que la Confédération nous sert chaque année le même refrain : « il faut se serrer la ceinture ». Mais en comparant les derniers exercices du ménage fédéral, on peut voir que les budgets sont toujours beaucoup plus pessimistes que les résultats finaux ! La véritable raison de cette mesure : de futures réductions d’impôts dont profiterait avant tout une petite minorité bénéficiant déjà de très gros revenus. Cette décision aura certainement aussi pour effet un report de certaines tâches et charges de la Confédération sur les cantons.
Si le parlement devait persister dans cette voie d’économies irresponsables, le personnel de la Confédération va se mobiliser et envisage d’ores et déjà des actions de protestation.